Jocelyne Belcourt Salem

Depuis 1985, on a pu découvrir Jocelyne Belcourt Salem dans des galeries régionales et universitaires au Canada et à l’étranger; ses expositions solo ont été nombreuses. De 1989 à 1994, on retrouve ses œuvres exposées à la Workscene Gallery de Toronto. En 1993, elle est l’artiste invité de la Galerie Linda Généreux également à Toronto. Les expositions de groupe lui offre une visibilité dans de nombreux centres au Canada, en Italie, en Australie et plus récemment – à nouveau en Italie - avec L’Enigma del Tempo in La Spezia. Son installation sculpturale de bronze – en bas relief - « Bestiary » a été conçue pour le jardin de sculptures du Gulf Coast Museum of Art à Belleair en Floride.

En août 1999, à l’occasion du Sommet de la Francophonie et du Symposium de l’art actuel à Moncton, Belcourt Salem crée une installation environnementale sur la rivière Pedicodiac.

Sa démarche a souvent emprunté la forme d’installations recourant à la photo grand format ou s’intégrant à de grands espaces. Au fil des années, son regard s’est posé sur une panoplie d’images et de symboles allant de lits de dortoir, de matelas, à la craie, à des maisons... Selon l’artiste, ces images vont continuer à s’étendre puisqu’elles alimentent directement chez elle son exploration thématique de la mémoire.

Plus récemment, l’artiste privilégie la production d’installations qui s’intègrent à des géographies plus intimes, à des lieux personnels, aux intérieurs domestiques qui l’interpellent puisqu’ils portent les traces des personnes qui y sont passées. Belcourt Salem s’intéresse également au texte et aux mots en tant que substitut de l’image : le langage ayant la capacité de s’élever à un objet d’art, proposant ainsi une portée plus accessible, plus universelle.

Avec sa plus récente exposition « Surface Tension », nous sommes dans un espace méditatif, où une ambiance éphémère est mise en évidence. Nous sommes en attente. Une projection vidéo qui – par le latex et les mouvements corporaux qui sont exploités – nous plonge dans l’incertitude, l’illusion, l’hésitation. Sans luttes, sans conflits. Juste l’attente et l’anticipation d’une percée potentielle. La thématique de la mémoire se laisse entrevoir dans sa force inhérente.

JOCELYN BELCOURT SALEM
Untitled  from the Esther Series, 2000
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